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Rénovation énergétique de l’installation d’eau chaude sanitaire
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Contrairement à la construction neuve, la rénovation présente l’avantage de pouvoir mesurer la consommation et d’en déduire plus précisément les besoins en eau chaude.
Connaître les besoins réels permettra de dimensionner rigoureusement l’installation (puissance de l’appareil de production, volume de stockage éventuel et diamètre des conduites) et de réduire ainsi les pertes en évitant le surdimensionnement (très fréquemment rencontré dans les installations existantes, et ce d’autant plus lorsqu’il s’agit d’installations collectives).
Production
Si l’appareil de production est vétuste ou doit être remplacé, on optera de préférence pour une production efficiente comme une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur. On évitera, dans la mesure du possible, le recours à un ballon de stockage, sauf si les besoins sont très élevés durant un très court laps de temps ou s’il permet d’optimiser l’utilisation d’énergies renouvelables (panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, électricité d’origine éolienne ou hydraulique, biomasse…).
L’installation de nouveaux appareils énergétiquement performants a peu de sens si l’on conserve le reste d’un système désuet. Une évaluation de l’installation de distribution d’eau chaude en fonction des besoins, des souhaits du client et de l’utilisation future est donc toujours préférable. Cette évaluation est plus importante encore s’il s’agit d’installations collectives (bâtiments à appartements à production d’eau chaude centralisée, par exemple).
Robinetterie
Le remplacement de la vieille robinetterie par des robinets équipés de limiteurs de débits ou de mousseurs, qui procurent une sensation de confort tout en réduisant le débit, contribue très facilement et directement à la réduction de la consommation d’eau et du besoin d’eau chaude. En raison de leur débit limité, ces nouveaux robinets auront notamment un effet favorable sur la puissance de l’appareil producteur nécessaire et donc sur la consommation énergétique.
En revanche, le choix d’une douche de type ‘pluie’, par exemple, peut augmenter considérablement les besoins d’ECS. Ceux-ci devront alors également être pris en compte pour dimensionner la nouvelle installation.
Distribution
Afin d’optimiser la future installation d’ECS, on considérera, avant tout, sa compacité. Idéalement, les locaux dits ‘humides’ (principalement la cuisine, la salle de bain et la salle de douche) devraient être situés à proximité les uns des autres et la production d’ECS, centralisée, serait située le plus près possible des différents points de puisage. Lorsque le réseau de distribution n’est pas compact, les temps d’attente et les volumes de purge des différentes conduites de puisage peuvent très vite devenir importants. A titre d’exemple, une conduite galvanisée ½” de 15 m de long a une capacité d’un peu plus de 3 litres d’eau.
Compte tenu du temps d’attente, il faudra laisser couler approximativement 4,6 litres d’eau avant d’obtenir de l’eau chaude au robinet. Au bout d’un an, cela représente 1,6 à 2 m³ d’eau pour cette seule conduite (en plus de l’énergie perdue au refroidissement). Si après réaménagement des locaux et de l’installation, on remplace cette conduite par une autre en cuivre de 12 mm de diamètre et de 3 m de long (débit maximum de 7 l/min), ces purges ne représenteront plus que 120 litres d’eau par an, soit 14 fois moins.
Dans un logement unifamilial, on évitera la boucle d’eau chaude sanitaire. En cas de rénovation lourde, le moment est opportun pour envisager la relocalisation et un regroupement des locaux. Si ce scénario est rejeté, on pourrait opter pour une production locale (décentralisée) performante d’ECS. Si aucun de ces scénarios ne peut être envisagé et si une boucle d’eau chaude s’avère nécessaire pour limiter le temps d’attente, il faudra procéder à l’isolation de ces canalisations.
La réglementation PEB en vigueur pour les bâtiments neufs ou les rénovations nécessitant un permis d’urbanisme impose d’isoler les conduites à circulation forcée (boucles d’eau chaude) ou les conduites de chauffage. L’isolation des conduites de raccordement d’eau chaude aux points de puisage n’est pas obligatoire.
Récupération d’énergie
Rappelons qu’il existe actuellement divers modèles horizontaux et verticaux de récupérateurs de chaleur des eaux usées. Leur installation contribue également à diminuer les besoins et la puissance nécessaire de l’appareil producteur, à réduire de manière drastique la taille du ballon de stockage ou à augmenter l’autonomie d’un ballon existant.
Basé sur l'article Buildwise 2016-1.11