Contenu de la page principale
Entity view (Content)
Entity view (Content)
Le secteur européen de l’installation se réunit à Bruxelles les 9 et 10 novembre : lancement de la 1ère Journée européenne de l’Installateur
Les 9 et 10 novembre prochains, Bruxelles, Capitale de l’Europe, accueillera l’« Installers’ Summit », organisé conjointement par EuropeOn et GCP Europe, les instances qui représentent Techlink au niveau européen, respectivement sur les enjeux des secteurs des électrotechniques et de l’HVAC. Il était stratégique d’organiser cette édition du Sommet à Bruxelles car 2024 verra le renouvellement du Parlement et de la Commission européenne. Ainsi, ce ne sont pas moins de 26 organisations basées dans 16 pays européens qui se réuniront et rencontreront les décideurs publics européens lors d’une conférence organisée au Parlement européen, axée sur les enjeux liés aux compétences et à l’intelligence artificielle (programme). Ce sommet européen de l’installation sera également l’occasion idéale pour lancer officiellement la première « Journée européenne de l’Installateur ». Dans ce cadre et en tant que fédération belge nationale de l’écosystème des installations multifonctionnelles, Techlink s’est jointe à GCP Europe et EuropeOn et invite ses homologues européens dans le magnifique cadre de la Grand’Place de Bruxelles pour une soirée de gala le jeudi 9 novembre.
Une journée européenne pour célébrer l’installateur
L'installation de systèmes énergétiques efficaces et renouvelables est l'un des rares secteurs économiques contribuant à la réalisation des objectifs de l'Europe tant en matière de climat et d'énergie, que de géopolitique, de numérisation, de reprise économique à zéro émission nette, de santé et de bien-être. Malgré le rôle crucial qu'il joue dans tous ces domaines politiques majeurs et dans les différents écosystèmes industriels de l'Union européenne, notre secteur est malheureusement encore perçu par de nombreuses parties prenantes comme étant de nature purement « technique », ce qui limite malheureusement son attrait et son potentiel à servir tous les objectifs politiques précités.
Une approche centrée sur l'humain est plus importante que jamais à l'heure actuelle pour accompagner notre continent dans les transitions nécessaires. Ainsi, GCP Europe et EuropeOn ont décidé de lancer la première « Journée européenne de l’installateur » le 9 novembre 2023 à l'occasion de l’Installers’ Summit européen, et dans le cadre de l'Année européenne des compétences. Cette Journée européenne de l’installateur vise à enfin reconnaître et valoriser chaque année le rôle essentiel de tous les hommes et femmes impliqués dans le secteur de l'installation, mettre en lumière leurs besoins spécifiques et célébrer leurs réalisations et innovations, tout en offrant pour les années à venir des nouvelles dynamiques et synergies entre toutes les parties prenantes qui coopèrent avec les professionnels de l'installation.
La promotion des filières de l’installation doit devenir une priorité politique
Le secteur de l’installation est une des clés de voûte de la transition énergétique et numérique, avec de nouvelles attentes et de nouveaux marchés qui apparaissent d’année en année. Plus que jamais dans le contexte géopolitique actuel, l’accélération de la transition énergétique souhaitée par les décideurs politiques rend notre secteur incontournable : décarbonisation des bâtiments, mobilité électrique, installation de panneaux solaires et de pompes à chaleur, qualité de l’environnement intérieur (IEQ), maintien à domicile des usagers vieillissants, smart building et BIM... Cependant et déjà avant cette accélération, les entreprises d’installateurs, en Belgique comme dans toute l’Europe, peinent à trouver du personnel qualifié à recruter. Cette difficulté trouve en grande partie son origine dans le manque d’attractivité des métiers et carrières techniques, notamment auprès des jeunes et des candidates femmes.
En pratique, cela signifie qu’il faut donc promouvoir les parcours techniques de la transition énergétique et numérique tant auprès des (jeunes) candidats que de leurs familles, à travers des campagnes de communication dont l’ampleur doit être à la hauteur historique du défi. Il convient aussi d’investir davantage dans la formation professionnelle et continue, avec des cours attractifs et à la pointe des nouvelles technologies, qui reposent sur des professeurs correctement payés, des équipements à jour et des entreprises soutenues par les pouvoirs publics pour former adéquatement les apprentis. Il faut aussi inciter les adultes en reconversion professionnelle à s’intéresser à ces métiers et faciliter les reconversions. Enfin, les profils féminins sont systématiquement sous-représentés dans les secteurs techniques. D’un point de vue politique, toutes ces mesures nécessitent donc davantage de cohérence entre les ambitions climatiques et numériques affichées par les décideurs et l’attention effectivement dévolue à notre secteur. Le monde de l’installation et de l’éducation technique doit – en raison de son rôle déterminant pour le monde de demain – devenir une priorité, notamment un thème de campagne pour les prochaines élections européennes et l’un des principaux chantiers de la future Commission européenne. Ce dernier pourrait prendre la forme d’un « Plan Marshall » permettant à l’Union européenne et aux Etats membres de proposer des politiques de soutien à la hauteur des besoins et des responsabilités du secteur.
Réussir le tournant de la transition numérique
La digitalisation de l’économie, et du secteur de l’énergie en particulier, ouvre de nouveaux marchés à saisir pour les installateurs belges et européens. Par exemple, les installateurs sont les mieux placés pour proposer à leurs clients des solutions intégrées répondant à leurs besoins en énergie tout en réduisant leurs factures et leur impact sur la planète. Mais la mise en pratique de telles solutions suppose de donner la latitude nécessaire aux installateurs de choisir les outils plus adaptés à chaque situation. Pour cela, ils ont besoin d’accéder aux données de consommation d’énergie des bâtiments et des produits, ce qui est trop rarement le cas aujourd’hui. Les données de consommation d’énergie (non personnelles) doivent devenir libre d’accès pour tous les acteurs de la chaîne de valeur, et cet accès doit se faire en temps réel et dans un format lisible.
De surcroît, les installateurs deviennent de plus en plus des intégrateurs de technologies (par exemple en combinant des panneaux solaires de toiture avec une pompe à chaleur et une borne de recharge de véhicule électrique), or la conception d’un système efficace et performant nécessite que les équipements considérés soient interopérables. Il incombe au législateur d’assurer que les équipements mis sur le marché fonctionnent avec des logiciels « open-source » qui permettront leur intégration avec des modèles de marques différentes.
Il en va de même par rapport à la règlementation des solutions ayant recours à l’intelligence artificielle. Le législateur doit empêcher toute forme de position dominante et épauler notre secteur dans la recherche de nouvelles applications dans ce domaine naissant qui permettront une transition énergétique et digitale plus efficace et moins coûteuse.